Sid Ahmed Ghozali : «Voter est une perte de temps»
Dans une sortie fracassante, l’ancien chef de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, en poste de 1990 à 1992, a appelé hier au boycott des élections législatives prévues le 10 mai, estimant que «le résultat est connu d’avance».
Dans un long entretien accordé au quotidien El Khabar, M. Ghozali s’est livré sans retenue, faisant de nombreuses révélations sur les événements de la période 1988-1992, mais aussi sur le régime, le chef de l’Etat et le FFS. Exprimant on ne peut plus clairement sa position vis-à-vis du prochain rendez-vous électoral, M. Ghozali a déclaré : «J’avertis les citoyens que l’affaire est ficelée, donc je les appelle à ne pas voter.» Et d’ajouter : «Voter est une perte de temps, car les résultats sont joués d’avance. Si les Algériens décident d’aller aux urnes, ils vont accorder une crédibilité à un régime qui ne leur a pas permis de choisir librement.»
Refusant de cautionner le régime et ses pratiques frauduleuses, l’ancien chef de gouvernement a annoncé ne pas renouveler le dossier pour l’agrément de son parti, le Front démocratique, révélant que c’est pour les mêmes raisons qu’il avait refusé auparavant l’idée du Rassemblement national démocratique (RND), un parti fabriqué de toutes pièces par le sérail en 1997, qui avait remporté les élections neuf mois seulement après sa création et dont la présidence lui avait été proposée en premier lieu, sans pour autant mentionner la partie ayant fait cette proposition.
Victoire légitime et indéniable du FIS
M. Ghozali est revenu sur l’arrêt du processus électoral en 1992, empêchant la victoire du Front islamique du salut (FIS) et provoquant la décennie noire : «Le peuple algérien avait donné la majorité au FIS, dont la victoire était sans aucun doute légitime, et personne ne peut le nier, mais la décision de l’arrêt du processus électoral était également légitime.» L’ancien chef de gouvernement a reproché au régime de n’avoir pas retenu les leçons du passé et qualifié le régime de «pire que le FIS», ajoutant que les résultats de ce dernier, s’il avait pris le pouvoir, n’auraient pas été pires que ceux du régime. Un régime qui avait trompé le chef du FFS, Hocine Aït Ahmed, en lui promettant 40% des voix et le poste de président du Parlement. Il n’avait obtenu que 9% des voix lors des fameuses législatives. M. Ghozali s’est exprimé à propos d’un autre parti politique, le FLN, révélant qu’il a toujours été dirigé par la police politique.
«Les membres du Comité central étaient désignés par les services de sécurité», l’ex-Sécurité militaire, devenue le DRS. Farouche opposant à la politique du président Abdelaziz Bouteflika, M. Ghozali n’a pas ménagé ce dernier, le qualifiant de «simple employé du régime». Un régime «déterminé à rester en place et à confisquer la volonté populaire». L’ancien chef de gouvernement, actuellement à la tête d’un parti non agréé, est ainsi la deuxième personnalité politique, après le chef du RCD, Saïd Sadi, à appeler au boycott des législatives du 10 mai, dont le taux de participation et le score des islamistes sont les principaux enjeux.
Refusant de cautionner le régime et ses pratiques frauduleuses, l’ancien chef de gouvernement a annoncé ne pas renouveler le dossier pour l’agrément de son parti, le Front démocratique, révélant que c’est pour les mêmes raisons qu’il avait refusé auparavant l’idée du Rassemblement national démocratique (RND), un parti fabriqué de toutes pièces par le sérail en 1997, qui avait remporté les élections neuf mois seulement après sa création et dont la présidence lui avait été proposée en premier lieu, sans pour autant mentionner la partie ayant fait cette proposition.
Victoire légitime et indéniable du FIS
M. Ghozali est revenu sur l’arrêt du processus électoral en 1992, empêchant la victoire du Front islamique du salut (FIS) et provoquant la décennie noire : «Le peuple algérien avait donné la majorité au FIS, dont la victoire était sans aucun doute légitime, et personne ne peut le nier, mais la décision de l’arrêt du processus électoral était également légitime.» L’ancien chef de gouvernement a reproché au régime de n’avoir pas retenu les leçons du passé et qualifié le régime de «pire que le FIS», ajoutant que les résultats de ce dernier, s’il avait pris le pouvoir, n’auraient pas été pires que ceux du régime. Un régime qui avait trompé le chef du FFS, Hocine Aït Ahmed, en lui promettant 40% des voix et le poste de président du Parlement. Il n’avait obtenu que 9% des voix lors des fameuses législatives. M. Ghozali s’est exprimé à propos d’un autre parti politique, le FLN, révélant qu’il a toujours été dirigé par la police politique.
«Les membres du Comité central étaient désignés par les services de sécurité», l’ex-Sécurité militaire, devenue le DRS. Farouche opposant à la politique du président Abdelaziz Bouteflika, M. Ghozali n’a pas ménagé ce dernier, le qualifiant de «simple employé du régime». Un régime «déterminé à rester en place et à confisquer la volonté populaire». L’ancien chef de gouvernement, actuellement à la tête d’un parti non agréé, est ainsi la deuxième personnalité politique, après le chef du RCD, Saïd Sadi, à appeler au boycott des législatives du 10 mai, dont le taux de participation et le score des islamistes sont les principaux enjeux.
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